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Les vocaux de … [Ep.44] Colombe Paland : le bilan de compétences pour booster votre marque employeur

14 février 2024 |

Les vocaux, ce sont de courtes interviews de personnalités qui font bouger le monde des ressources humaines. Aujourd’hui, on parle de bilan de compétences pour booster votre marque employeur, mais pas avec n’importe qui, Colombe Paland : ex associée chez l’Escale.

bilan,compétences
Bahia Sarrazin
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Le bilan de compétences arrive souvent trop tard et en réaction à une situation qui ne nous convient plus : il enclenche une phase de transition, entre 2 jobs et à la charge de l’individu. On va voir comment, utilisé à d’autres moments, le bilan peut nourrir la marque employeur.

Bilan de compétences pendant une mobilité géographique avec Dassault

Les mobilités géographiques dans les grands groupes sont des opportunités pour le collaborateur mais c’est aussi un sacrifice professionnel pour le/la conjoint-e. La mobilité est un enjeu stratégique, Dassault et Cécile Giraud le savent et ont vu dans le bilan de compétences une opportunité de relever le défi pour réussir ces mouvements.

Concrètement, Colombe a proposé d’accompagner les conjoints avec un bilan de compétences, et proposer un outil de développement professionnel et personnel.

Sur les 12 femmes accompagnées, 30% ont retrouvé un emploi. Plus important encore, toutes ont pris confiance pour s’ouvrir de nouvelles perspectives professionnelles malgré le stress et l’incertitude de la mobilité.

Bilan de compétences au moment d’un offboarding

Autre moment stratégique : le départ d’un employé.
L’offboarding est souvent négligé, parce qu’on n’a pas trop le temps, pas de parcours type, que les histoires ne finissent pas toutes de la même façon et ne suivent pas la même temporalité.

C’est dommage car c’est le dernier souvenir, le dernier moment de l’histoire entre entreprise et salarié. Et si le bilan de compétences était un cadeau de départ pour se séparer en bons termes ?

C’est ce qui s’est passé avec cette jeune femme qui travaillait dans une grosse PME, elle n’était pas intéressée par une mobilité interne et l’entreprise lui a offert le bilan de compétences.

Dans les deux cas présentés à des moments stratégiques, le bilan de compétences offert par l’entreprise permet de renforcer la marque employeur. Côté recrutement, on prépare le terrain pour des salariés qui reviendront peut-être : les boomerangs, et ça devient même un outil de rétention des talents.

INES :

Salut Colombe, j’espère que tu vas bien. Je suis ravie de t’avoir dans les vocaux de Yago et aujourd’hui, je voudrais parler avec toi de mobilité et de bilan de compétences.

COLOMBE :

Coucou Inès, Merci beaucoup pour l’invitation. Alors moi, c’est Colombe. Je suis boosteuse de projet et associée au sein de l’Escale, un organisme de formation qui entend dépoussiérer le bilan de compétences. Alors aujourd’hui, j’ai envie de parler avec toi et tes auditeurs de la mobilité géographique. Nous, ça fait un an et demi qu’on travaille avec Dassault et notamment Cécile Giroux qui s’occupe des mobilités géographiques au sein de Dassault. Et on a voulu travailler avec elle parce qu’on s’est rendu compte à quel point, avec Gaëlle, mon associée, la mobilité, c’est un enjeu stratégique. Voilà, quand un conjoint est muté et qu’on le suit, on décide de le suivre, lui et toute sa famille. Bien évidemment, on quitte son taf, on quitte une région, on quitte ses amis et accompagner quelqu’un sur cet enjeu-là, ça nous paraissait majeur et c’est de ça dont je n’avais pas envie de parler aujourd’hui avec toi.

INES :

OK et est-ce que tu peux m’en dire un peu plus sur comment tu as fait pour remettre ça en place. Par quelles étapes es-tu passée ?

COLOMBE :

Alors oui, bien sûr. D’abord, la première des choses, c’est qu’on a écouté les besoins de Cécile Giroux et notamment des conjointes. Parce que quand on parle de mobilité géographique, généralement, ce sont les conjointes qui sont concernées et un peu moins les conjoints.

Et donc tout l’enjeu, c’était de cerner un peu quels pouvaient être les besoins de ces personnes-là. Et les besoins, ils sont ceux que je t’ai un peu exprimés tout à l’heure.

Encore une fois, quand on suit son conjoint à l’étranger ou même en France, on quitte son travail. La plupart du temps, on peut évidemment être en télétravail, mais c’est un peu plus rare. Donc on quitte son travail, on quitte une région généralement qu’on aime, on quitte ses amis, on prend sa famille sous le bras, donc ça veut aussi dire qu’il y a des enfants qui font partie de la mobilité et tout ça une mobilité réussie. C’est aussi une conjointe qui est épanouie et qui peut réfléchir à son futur professionnel. Donc c’est ça, en fait, qu’on a beaucoup réfléchi avec Cécile au départ et puis qu’on a essayé de mettre en place finalement avec les femmes qu’on a accompagnées. On a accompagné un peu plus de douze femmes depuis un an et demi, justement à regagner confiance, à redessiner les contours d’un projet professionnel qui peuvent les nourrir. Parce que souvent ce sont des femmes qui n’ont pas gardé le même travail quand elles sont arrivées dans leur nouvelle zone géographique. Parce que d’abord, il n’y a pas les mêmes bassins d’emploi. Parfois aussi, elles ont profité du bilan justement pour se réinterroger sur leurs motivations, sur leurs besoins, sur leurs aspirations. Et c’est ça qui est intéressant.

Le bilan, ça sert aussi à ça. Finalement, ça sert à se dire quitte à changer de région, peut-être que je vais changer de taf. Donc voilà, c’est un peu ça qu’on a mis en place avec Cécile.

INES :

Ok super clair. Est-ce que tu as des résultats à la fois quantitatifs et qualitatifs à nous partager avec ce projet-là ?

COLOMBE :

Oui, tout à fait. Sur les douze femmes qu’on a accompagnées, 30% ont retrouvé un boulot et j’ai envie de dire sur le plan quali, 100% des femmes qu’on a accompagnées ont retrouvé de la confiance, ont regagné de la confiance. Encore une fois, quand on change de région et quand on quitte son taf, souvent un taf qu’on a aimé, dans lequel on était bien implanté. Bien évidemment, la confiance, elle est quand même assez écornée. Donc ça c’est un résultat dont on est assez fiers, au-delà du fait que 30% ont trouvé un taf et c’est bien, beaucoup sont encore en exploration, mais en tout cas cent pour cent ont ouvert le champ des possibles et se sont surtout dit qu’en fait un changement de région ne voulait pas dire ne plus trouver un taf intéressant et rester sur le carreau.

INES :

Top et dernière question, est-ce que tu as été amenée à proposer ton service de bilan de compétences à des entreprises dans d’autres situations ?

COLOMBE :

Alors écoute, ce n’est pas nous qui avons proposé nos services à une entreprise, c’est plutôt une jeune femme qui est venue vers nous, qui travaillait pour une grosse PME et qui travaillait au service com et à qui on a proposé une mobilité dans un autre service et qui a été un peu chagrinée de cette proposition et qui voilà avait envie de quitter son entreprise en fait, parce qu’elle ne voyait plus ce qu’elle pouvait y faire.

Et l’entreprise a choisi de lui financer un bilan. Et ça, je trouve ça très malin parce qu’en fait, je pense que ça peut être un outil de rétention intéressant. C’est-à-dire que nous, la grande majorité des gens qu’on a accompagnés depuis trois ans et demi, c’est plus de quatre cents personnes.

Je pense que beaucoup alors je n’ai pas de stats, désolée, il faudra qu’on en fasse, mais je pense que beaucoup auraient peut-être voulu rester dans leur boîte. Le désamour s’est créé au fil des mois et des années et je pense que beaucoup d’entreprises auraient tout intérêt à être un peu plus alertes par rapport aux signaux faibles. Que ce soit la démotivation, quelqu’un qui participe moins, qui s’engage moins sur des projets, peut-être transverses et proposer le bilan finalement comme un outil soit de rétention, soit d’offboarding. On en parlait toutes les deux ensemble parce qu’on parle beaucoup d’offboarding aujourd’hui, mais en fait bien finir. C’est comme dans une relation amoureuse, c’est quand même mieux et en fait bien finir une collaboration c’est tout aussi bien et sachant que tu en as parlé dans une de tes newsletters, il y a ce qu’on appelle les salariés boomerang qui reviennent dans leur boîte.

Donc finalement quoi de mieux que de bien se quitter sur un bilan pour un salarié qui reviendra peut-être. Je ne sais pas moi deux trois ans après en se disant ben finalement j’étais bien et j’ai envie de revenir.

Donc voilà, je pense que le bilan peut être un outil hyper intéressant en termes de mobilité, de rétention.

INES :

Trop bien merci beaucoup Colombe pour ton temps et puis à très vite.

COLOMBE :

Alors Inès, moi c’est moi qui tiens à remercier parce qu’en fait j’ai fait ta connaissance grâce au podcast de Florent On n’a jamais fait comme ça où Mathieu ton boss était interviewé et je me suis abonnée à ta newsletter que j’ai énormément aimée et surtout j’adore tes vocaux. Franchement je trouve que c’est canon. J’adore les notes vocales, mon associée pas du tout Gaëlle spéciale dédicace à Gaëlle et donc bravo continue. C’est une super idée.

À propos de L'Escale

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