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Entretien de Séverine Bavon pour le poste de CMO de GOYYA

29 mars 2024 |
GOYYA
Elodie Forato

CEO, GOYYA

Si besoin est de se remettre en tête la genèse du projet : avec Inès, on lance GOYYA, le concurrent fictif de YAGGO, par YAGGO, pour envahir le marché florissant de l’expérience candidat et devenir une licorne de la NoTech. GOYYA, c’est simple, c’est le Uber Eats du Non ; cliquez ici ou ici pour lire les communiqués de non-presse officiels.

Pour autant on s’entend très bien avec YAGGO : la preuve, ils nous laissent utiliser provisoirement leur blog. 

Entrons dans le vif du sujet : lundi dernier, j’ai rencontré notre première candidate pour intégrer l’équipe de GOYYA. Pour démarrer fort, on a d’abord cherché à recruter la reine de la communication et du marketing, puisque c’est bien connu, “pas de com, pas de pomme”.

Inès ayant décidé de se consacrer exclusivement à sa carrière sur Paint en tant que nouvelle Directrice Artistique de GOYYA, nous avons misé sur une entrepreneuse / influenceuse / autrice de newsletter à succès sur le Future of Work, que vous reconnaîtrez peut-être si vous êtes swag.

Voici la transcription exclusive de l’entretien, réalisée grâce à un nouvel outil IA trop stylé, pIApier et crAIon.

Compte-rendu d'entretien

Poste : Chief Marketing Officer
Salaire : De 100 balles et un mars à une montagne de BSPCE
Candidate : Séverine BAVON
Interviewer : Elodie FORATO, CEO
Date entretien : 01 avril 2024
Objectif entretien : Voir si le feeling passe bien et si à la fin de l’entretien c’est une personne avec qui on aurait envie de faire des afterworks.

Préambule

Tu faisais quoi comme job avant ? Moi je sais mais c’est pour les autres.

J’ai passé une dizaine d’années dans la pub à Paris et à Londres, où j’ai acquis des compétences telles que faire des slides et boire 6 cafés par jour. Ensuite j’ai créé ma boîte, acracy, qui met en relation des freelances dans les métiers créa et des entreprises.

Note : ⭐⭐⭐⭐
Commentaire : elle a dit “pub” et “créa”, perso ça m’impressionne.
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Elodie Forato
CEO, GOYYA

Fit culturel

Quel est ton rapport au monde du travail et au recrutement ?

Le travail, vous le savez, c’est ma grande passion.
Déjà parce que moi-même je fais partie du monde du travail en tant que personne qui travaille.
Mais aussi, en vrai, parce que j’ai été salariée, puis cheffe d’entreprise, et qu’au quotidien, l’un de mes rôles chez acracy c’est de sélectionner les freelances qui vont rejoindre notre communauté, et de les matcher ensuite sur des missions. Donc voilà, je suis plutôt les deux pieds dans l’évolution du travail, d’ailleurs j’en fais une newsletter, CDLT.

Raconte-moi ta pire expérience de recrutement ?

Ok, on est en 2013. Je suis en stage en agence mais comme je ne sais pas si on va me garder et que je suis une personne anxieuse prévoyante, je me mets à la recherche de mon premier CDI.
Je ne sais pas comment te décrire mon niveau d’angoisse à l’époque, mais voilà c’était post-crise de 2008, les recrutements étaient gelés partout : ambiance Groenland mais sans parka.
Je candidate à tout va et bim, je décroche un entretien.
Je rencontre la RH, tout se passe bien. Peu de temps après, je suis dans un TER, mon téléphone sonne, c’est la RH ! Elle m’annonce que je passe au tour d’après, et que je vais rencontrer mon potentiel futur boss ! Je ne suis que joie, dans mon TER.
Et là, la RH ajoute :
“En revanche, je dois vous dire quelque chose d’important…”
Et là “SCROUNCHschhhrcccrchhhh” (c’est le bruit de quand ça ne capte plus dans le TER)
Elle termine :
“Ça vous pose un souci ?”
Et là, moi je suis un lapin de six semaines, j’ose pas lui dire que j’ai pas entendu.
Donc je dis “Non aucun souci, à vendredi !”
Et bon, j’ai appris à l’entretien que le truc que j’avais pas entendu, c’est que le poste avait “un peu changé”. En fait c’était plus le même poste. Voilà.

Et ta meilleure ?

Je vais être un peu cucul, mais ma meilleure expérience de recrutement, c’est en tant que recruteuse. Le kif de rencontrer des personnes avec qui ça matche, et de sortir parfois d’un entretien énergisée et enrichie, ça n’a pas de prix (pour tout le reste…).

Une tendance actuelle du recrutement qui te hérisse le poil ?

J’en ai ras-le-bol de la vieille rengaine des gens qui “ne veulent plus travailler” sous prétexte qu’iels n’acceptent plus de se faire bolosser pour des salaires bof. Au global, si on peine à recruter, c’est très probablement qu’il y a un problème avec le job ou la boîte.

T’as déjà été amenée à recruter ? Raconte !

Ouaip, c’est même mon travail, de recruter des gens en freelance, en plus de recruter les personnes qui nous rejoignent dans l’équipe. On a 750 freelances, j’ai bien dû en rencontrer 400 dans le lot. T’imagines, j’ai fait au moins 400 entretiens, même moi ça me met un coup.
Bon, après, je suis bien placée pour comprendre les enjeux de GOYYA (qui est une excellente idée) (je dis pas ça pour que vous me recrutiez), parce que l’un de nos enjeux chez acracy, c’est qu’on a plusieurs dizaines de candidatures par semaine et que c’est complexe de toutes les traiter.

Note : ⭐⭐⭐
Commentaire : une newsletter c’est bien (elle aurait pu mettre des voyelles dans le nom), mais en 2024, c’est le podcast en réalité virtuelle qui va vraiment faire la diff pour se démarquer (à mon humble avis). Ensuite, elle n'a pas fait de name dropping dans la narration de sa pire expérience de recrutement ; c’est dommage, car nous on cherche quand même à travailler avec des gens qui ont suffisamment de cojones pour outer les autres, et les pointer du doigt. Mais elle se rattrape ensuite avec l’utilisation du terme “bolosser”, et le fait de souligner à quel point GOYYA est une idée de génie.
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Elodie Forato
CEO, GOYYA

Immersion dans le projet et dans ton rôle

Tu l’as compris, on pense qu’une réponse justifiée après avoir vraiment vu la candidature c’est bien, le respect ça change la candidature après tout. Mais pour doubler YAGGO, il faut aller plus loin. Pas le choix. D’où le Uber Eats du Non.

Et je pense que ça commence par un bon pitch format startup nation, si on veut qu’Anthony Bourbon investisse chez nous.

Tu peux essayer ?

Chez GOYYA, nous avons identifié un pain point : la difficulté pour les entreprises de se concentrer sur leur core business tout en maintenant la human touch dans la user expérience candidat. En d’autres termes : comment réduire la friction dans le hiring-journey pour maximiser son employer branding grâce à la puissance exponentielle du respect ? Chez GOYYA, nous offrons une solution disruptive et end-to-end pour optimiser la gestion des réponses négatives via une expérience humaine augmentée, permettant de catalyser les valeurs de l’entreprise au service de la réduction du time-to-hire et de l’amplification de la loyalty.

Et tu proposerais quoi à la place d’une réponse personnalisée, pour que le candidat n’oublie jamais son expérience dans l’entreprise grâce à GOYYA ?

Alors YAGGO s’occupe de répondre aux candidats et de maintenir le contact : GOYYA doit aller bien plus loin. Avec une expérience de refus en personne, car rien ne remplace l’interaction humaine.
Je pense qu’il est essentiel de capitaliser sur l’effet “waouh” créé par ces réponses négatives délivrées IRL. Mon idée, ça serait de faire un petit contenu vidéo type “Morning Live”, où votre ambassadrice de marque (Chantal GOYYA évidemment) vient annoncer la (mauvaise) nouvelle chez les gens, idéalement tôt le matin, idéalement avec un mégaphone, pour les attraper au réveil, et capter la surprise et, surtout, le ravissement des victimes.

Tu penses quoi du slogan : “Le Uber Eats du Non” ?

Je pense que tu n’es pas une vraie startup si tu n’es pas le Uber de quelque chose.
Je pensais aussi à “Pour un non ou pour un non”.
Ou “La Non-assistance”.

Pour la partie “vivier” : remettre l’ancien candidat en face des nouvelles offres de l’entreprise, on trouve ça un peu trop ROIste comme approche, tu penses à quoi pour être vraiment mémorable à long terme ?

Mais je pense que, pour continuer sur mon idée, après avoir réveillé les gens chez eux, on pourrait leur offrir le mégaphone aux couleurs de GOYYA, pour leur laisser un souvenir éternel de ce moment. Qu’ils ne puissent jamais le regarder sans avoir une forme de stress post-traumatique tu vois. Apparemment, les émotions sont la clé de la mémorisation.

On a besoin de faire du bruit sur Linkedin pour faire connaître au monde RH libre notre concept : t’es prête à donner de ton personal branding ?

Evidemment.
Si vous payez le package premium, je peux même vous offrir la totale : selfie de moi, idéalement à l’hôpital ou dans une position gênante, histoire tire-larmes impliquant une grande leçon de vie apprise grâce à un enfant ou un voyage dans un pays pauvre, la to-tale.
Je ferai tout pour vous, moyennant monnaie.

Tu créerais quoi comme goodies GOYYA ?

Tu n’es pas une vraie startup non plus si tu n’as pas une gourde floquée à ton nom.

Et pour finir, une question clivante : tes 3 qualités / 3 défauts ?

Je ne suis plus perfectionniste depuis que j’ai une boîte, c’est bête. Mais je vais évidemment inventer des défauts qui sont des qualités :

  • Je suis trop exigeante envers moi-même, vous verriez mes standards, wow, la barre est tellement haute que même en saut en hauteur y’a personne pour la tenter
  • Je suis tellement déterminée que parfois je peux sembler têtue (alors que pas du tout : j’ai juste raison)
  • J’aime tellement que les choses avancent vite que parfois je suis impatiente (mais quand même, les gens sont lents)

Note : ⭐⭐⭐⭐⭐
Commentaire : j’ai rien compris à son pitch, c’est signe qu’il est vraiment très bon. Et puis venir mettre du vintage dans tout ça en allant s’inspirer d’une émission d’avant l’ère du “on peut plus rien dire”, je dis chapeau. Les propositions sur le slogan démontrent une vraie maîtrise de la punchline, compétence incontournable pour écraser ses concurrents dans les clashs, ou en cas de battle de rap. Enfin, l’ambition qui transpire dans ses réponses matche avec notre valeur principale : “Vise toujours la lune, car même en cas d’échec tu atterris dans les étoiles”. Un sans-faute.
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Elodie Forato
CEO, GOYYA

Conclusion de l'entretien : OUI, GO (pas le train)

Note finale : ⭐⭐⭐⭐
On a un début d’entretien qui pose des bases solides, une légère déception qui se présente très vite, mais qui est vite amenuisée par une suite qui ENVOIE DU PATÉ.
De toute évidence, Séverine dispose de compétences et d’idées dont nous avons besoin pour upgrader la proposition de valeur de GOYYA et fumer notre concurrent.
Si elle est aussi forte en CMO qu’en carrousels Insta et qu’en goodies passifs-agressifs, franchement, rien ne peut nous arrêter.

Enfin, on a envie de jouer aux fléchettes avec elle en buvant des bières au bar du coin, donc fin du débat : on la veut dans notre équipe.
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Elodie Forato
CEO, GOYYA

NB : On a d’autres postes fictifs de startup nation à pourvoir avec de vrais entretiens : Head of Sales, CFO, CPO, CBD…

Vous pouvez nous écrire à elodie@yaggo.co et ines@yaggo.co pour postuler ! 

Attention : CV + lettre de motivation absurde + diplômes depuis le Brevet des collèges + thème astral obligatoires ; les candidatures ne présentant pas ces éléments ne seront pas étudiées.

 
Entretien de Séverine Bavon pour le poste de CMO de GOYYA
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